Ecrits de Chloé

Allez, je me lance et j'étrenne cette partie du forum avec un ptit texte sans prétention... J'en ai d'autres mais ils sont peut-être trop longs, alors...

Elle est assise devant le miroir de sa coiffeuse ancienne, et la lumière tamisée de la pièce jette des reflets miellés sur le bois poli ainsi que sur sa peau délicatement hâlée. Sa main frôle sa chevelure sombre et ondoyante, hésitant encore quant à la manière de les arranger. Les cheveux flottant librement sur ses épaules lui conféreraient une allure décontractée, mais pour peu que le vent se lève, ce devrait bien vite être très contraignant. Un chignon risquerait de paraître trop strict, ce qu’elle ne voulait à aucun prix. Une queue de cheval a le mérite de sembler naturelle… Finalement elle opte pour une natte qu’elle tresse habilement, laissant quelques boucles de côté pour donner un air mutin et négligé à sa coiffure.

Se penchant vers la glace, elle étudie avec attention sa peau, à l’affût de la moindre imperfection sur son visage qui a fait la une de maints et maints magazines. La trentaine approchant lentement mais inexorablement, elle guette chaque matin la première ridule, la première marque de ce temps qui passe sur ce qui reste tout de même ses folles années. Satisfaite de son reflet et du résultat qu’ont sur son image les diverses crèmes hydratantes, raffermissantes et liftantes que lui ont conseillées sa styliste, elle applique soigneusement sur son visage un fond de teint qui lui donne un teint de pêche, le teint de ses dix-huit ans, puis c’est au tour des fards… Fard à joue, fard à paupière… Un peu de gloss sur les lèvres, et enfin le crayon noir, indispensable pour accorder à ses yeux d’un joli bleu la profondeur adéquate. Un dernier examen dans le miroir… Elle se sourit à elle-même, prenant sans même s’en rendre compte une de ces poses glamour dont elle a pris l’habitude au cours de nombreuses séances photos.

Puis elle jette un coup d’œil à sa montre… Vingt-cinq. Elle a rendez-vous à trente, et a donc toutes les chances d’être en retard… Tant mieux, il est toujours plus fin de les faire légèrement attendre. Elle déplie nonchalamment ses longues jambes galbées, se lève et tourne lentement devant sa glace à pieds, admirant sa silhouette à la plastique admirable dans une robe courte et noire qui la met superbement en valeur. Comment pourrait-il résister ? C’est une scène déjà toute prête, le scénario est sous contrôle… Tandis qu’elle quitte son luxueux appartement, elle songe à son expression lorsqu’il la verra arriver. Certainement lui dira-t-il : « J’ai eu peur que tu ne viennes pas. » Oui, c’est certainement ce qu’il dira, c’est ainsi que la pièce doit se dérouler. Et elle, évidemment, elle sait déjà quelle est la réplique qui doit venir, et elle connaît par cœur ce ton espiègle et séducteur, tout comme ce regard mystérieux, promettant et refusant tour à tour. Elle sait son rôle, elle a en mémoire la moindre phrase, la moindre posture qu’elle devra prendre. Elle a l’habitude…

Elle est arrivée. Prenant le temps d’installer correctement ses lunettes noires sur le dessus de sa tête, elle vérifie encore une fois son image dans le rétroviseur avant de se décider à sortir de sa belle voiture rouge. Les regards se tournent vers elle tandis qu’elle feint l’indifférence et l’insouciance. Son regard bleu fend la foule et se pose sur la personne qu’elle est venue retrouver : lui. Leurs yeux se croisent, il tressaille, ainsi qu’il devait le faire dans le déroulement logique de la scène. « J’ai eu peur que tu ne viennes pas. » Dit-il tandis qu’elle s’assoit gracieusement sur la chaise qu’il lui présente avec galanterie. Elle sourit intérieurement et enchaîne aussitôt d’une façon qui paraît spontanée, même à ses propres oreilles. Le film continue…

Mais soudain, un incident, un imprévu : son regard est sérieux, sa bouche est triste, elle ne sait pas quoi dire, elle n’a pas prévu cela et rien n’est préparé, aucune phrase ne vient sur ses lèvres. Que dit-il ? « Je crois… Je crois que ça ne sert à rien d’aller plus loin. Je suis désolé, mais… Regarde-toi, tu es si belle… Si sophistiquée… Je suis trop simple, moi, ça ne peut pas coller. » Que se passe-t-il ? Il y a une faille dans le scénario, son partenaire s’est écarté de l’intrigue… Elle ne trouve rien à dire et reste la bouche entrouverte sur des mots qui ne viennent pas. Un blanc, c’est un blanc. Sa grande terreur… Mais il n’y a pas de metteur en scène pour dire « Coupez ! ». La scène se poursuit, il se lève, il se penche et l’embrasse doucement sur la joue, ses yeux sont si tristes, elle ne dit rien, il fait demi-tour, il s’en va… Il est parti.

Et elle reste seule à sa table, muette, ne comprenant pas ce qu’il lui arrive. La vie n’est pas un plateau de cinéma… Le savait-elle ? Et sous les couches de maquillage, de fards et de fond de teint, quelque part, un cœur se brise… Elle retient ses larmes à cause du mascara qui n’est malheureusement pas résistant à l’eau, car il n’y a rien de pire que les traînées de noir sur les joues… Telle un automate, elle fait glisser ses lunettes noires sur son nez, elle se lève et titube un peu au début, mais redressant fièrement la tête, elle reprend une allure nonchalante et assurée pour regagner sa voiture. Le film est terminé, braves gens… Et ce soir, l’actrice dormira seule, abrutie par les somnifères, dans un lit trop grand et trop froid.

Tres sympa ton histoire chloé c'est super ce que tu fait! je te soutient a fond pour ce topic lache tout textes !

Effectivement, on peut parler de talents d'écrivain. J'aime beaucoup.

je sé pas c pas le genre de truc ke g le courage de lire....
masi ca a lair trés beau

Merci Minou, merci Ponk Et mdr pour p-p, je me doutais que tu serais de ceux qui auraient la flemme =P

Bon ben sinon, si ça vous plaît, je pourrais en mettre d'autres (voire une nouvelle écrite façon improvisation pendant l'été, mais elle est longue... 11 épisodes )

bon ben je me souviendrai ke c pas la peine de venir dans ces topics...

c'est pas tres polis ca p-p hein j'espere que t'a honte de toi

Ouais ce serait sympa de pouvoir voir tes autres textes. mais mets pas tout de suite celui à 11 épisodes qd même lol

D'accord ^^ (mais je n'aurais quand même pas mis tous les épisodes d'un coup d'un seul, hein...) va juste falloir que j'en cherche des pas trop longs et intéressants

Je dirai ca en quelques mots : J'adore
J'ai enfin pris le temp de le lire et je regrette vraiment pas !
merci

Oh ben merci

Bon j'ai fouiné dans mes ptits textes et pour le moment, dans la série pas trop longs, j'ai retrouvé celui-ci... Il est d'une tout autre veine, plus ancien déjà, et aussi écrit volontairement de façon plus naïve... En espérant qu'il vous plaise ...

Il s’agit d’un petit fait divers d’une ville suscitant peu d’intérêt. Le genre d’évènements dont nul ou presque n’est au courant, et que l’on considère comme étant de moindre importance. On y fait vaguement allusion au détour d’une conversation, l’air sombre, après les remarques habituelles concernant la politique et le beau temps. Le 3 Juin de l’année des grandes pluies, Petit Bout est mort.
C’était un tout Petit Bout d’homme, d’à peine trois ans, et Grand-mère pleure en cousant son suaire de ses mains déformées par le temps, pleines de plis et de taches. Aveuglée par les larmes qui coulent dans les profondes rides de ses joues, il n’est pas rare qu’elle se pique le doigt avec son aiguille ; ce n’est pas bien grave. Ses doigts sont gourds et cela les réveille.
Maman est effondrée dans un coin de la pièce, le visage dans son tablier, forme pâle secouée de sanglots. Tout à l’heure, quand le médecin est sorti de la chambre d’enfants, avec cet air grave et un peu triste qu’ont les médecins lorsqu’ils doivent annoncer une mauvaise nouvelle, elle a hurlé d’une voix déchirante. Mais là, elle n’a plus la force et elle se balance un peu, sans bruit.
Papa a essayé de consoler Maman au début mais elle ne l’écoutait pas. Elle criait que c’était impossible et Papa la tenait contre lui, la mâchoire serrée, l’air désemparé. Maintenant il pleure lui aussi, mais il s’est enfermé dans son bureau pour qu’on ne le voie pas. Les hommes, ça ne pleure pas, il disait à Petit Bout. Mais les pères, ça pleure, lorsque leur fils est mort et que rien ni personne n’a pu l’empêcher.
Les Frères et Sœurs restent debout, sages et tranquilles pour une fois. Les larmes de leurs parents, celles qu’ils voient et celles qu’ils devinent, les effraient. Ils ne comprennent pas bien ce qui s’est passé, et au début les plus petits ont pleuré par solidarité. Mais à présent ils ont envie de jouer, et ils aimeraient bien que Petit Bout vienne s’amuser avec eux. L’Aîné sait, lui, mais s’il se met à sangloter les autres l’imiteront, alors il retient les gémissements de détresse qui lui hantent la gorge.
Le cortège des voisins ne semble pas vouloir s’arrêter. On toque à la porte. Aussitôt Maman se redresse, se passe de l’eau froide sur ses yeux gonflés et lisse sa robe. Pendant ce temps l’Aîné va ouvrir. Papa sort du bureau, le regard embué et les joues humides. On dirait qu’il a vieilli de dix ans.
Condoléances, murmures de sympathie, paroles doucereuses. On chuchote comme si on avait peur de réveiller Petit Bout. Les Voisines ont des sourires suintant la compassion et elles feraient n’importe quoi pour leur venir en aide, susurrent-elles. Les Voisins réagissent en hommes, – les hommes ça ne pleure pas, disait Papa à Petit Bout – le dos bien droit, l’air grave et solennel, ils marmonnent quelques paroles qu’ils imaginent empreintes de sagesse. Supporter le malheur avec honneur, ils disent. Mais leur honneur, c’est juste une question d’orgueil et d’hypocrisie.
C’est à cause de l’orgueil que Maman lave ses yeux et que Papa s’enferme dans le bureau. Tous les deux seuls dans leur chagrin.
Les Voisins et les Voisines se succèdent, tous plus hypocrites les uns que les autres. En réalité, même s’ils le nient, ils sont soulagés, et même presque contents. Cette fois encore la foudre s’est abattue sur la maison d’à côté. Leur foyer est intact, leurs enfants sont vivants ; il y a de quoi être heureux.
Grand-mère réchauffe le linceul de larmes et de baisers. Derrière la porte close du bureau, on entend brusquement un long cri de rage et de désespoir. Papa jette ses livres par terre. Maman se crispe et reprend son léger balancement, les cheveux en désordre, de profonds cernes sous les yeux. Elle geint doucement. Les Frères et Sœurs entament une ronde silencieuse, les plus petits espérant que Petit Bout se joindra à eux, l’Aîné ravalant ses sanglots avec obstination.
Demain on enterrera Petit Bout dans son suaire de larmes et de baisers. Il pleuvra et le cercueil ne sera pas plus grand que la jambe de Papa.
Cela fera pleurer sur le moment et puis les souvenirs s’estomperont. Le temps passera. Les aïeuls plus tard en parleront peut-être de temps à autre, comme d’une anecdote un peut triste du passé. Et lorsque les aïeuls partiront pour le sommeil éternel, le souvenir de Petit Bout disparaîtra. Alors il mourra vraiment. La mort des petits hommes de trois ans ne reste gravée ni dans les mémoires ni dans l’Histoire, mais prendre une plume et du parchemin peut parfois changer le cours des choses.
Alors souvenez-vous que le 3 Juin de l’année des grandes pluies, Petit Bout est mort. Il faisait doux et beau ce jour-là.

bon allé pour te re plésir je v essayer de le lire
jte dis comment c'est aprés

edit: glé pas déja lu celui la?

p-p a écrit:

bon allé pour te re plésir je v essayer de le lire
jte dis comment c'est aprés
edit: glé pas déja lu celui la?

Euh si, tu l'as déjà lu... ça s'appelle récit ressorti dans des chroniques idéo
L'effort était tout de même louable, mais tu aurais dû t'attaquer au premier, que tu ne connaissais point ^^".

ui donc celui la je lavais lu...
le premier jariveré pa...

srx tes texte st vrmt bien un peu triste surtt le deuxieme ms je les trouve vrmt bien ds le sens ou il fon reflechir
Voila bis a ts

Merki Titi

Allez, vais essayer d'alimenter ce topic tant que j'ai encore de la matière... Encore un genre différent cette fois-ci avec une espèce de discussion... philosophique si on veut, pas forcément supra optimiste (je me rends compte que je n'ai pas beaucoup d'écrits débordant de gaieté qui soient intéressants )... En gros, un truc un peu bizarre que j'avais fait sur un délire ^^"...
Enfin bref, à vous de juger...

- Regarde, Père, ces humains qui s’activent, là, en bas. Ils paraissent si pressés ! Ils se dépêchent, se bousculent, ne paraissent pas même se voir. Mais après quoi courent-ils donc ?

- Moi aussi, j’ai longtemps cru que leur course avait un but matériel. Je pensais que c’était une question de survie fondamentale, comme les insectes, sinon comment expliquer une telle effervescence, surtout lorsqu’au bout du compte celle-ci est à ce point creuse et stérile ? Mais finalement, avec le temps, je crois être parvenu à cerner un peu mieux ces étranges bêtes que sont les humains. Vois-tu, je crois que les hommes ont en chacun d’eux un vide... Un vide, un manque, un besoin, tout ce que tu voudras, sur lequel ils ne parviennent pas un mettre un nom. C’est tout juste si eux-mêmes sont capables de le ressentir avec précision, et je suis sûr désormais qu’ils ne savent même pas quel pourrait être le remède, mais une chose est certaine : ils savent que quelque chose leur manque, ils le savent depuis l’adolescence. Les hommes ont perpétuellement faim, les hommes sont perpétuellement en manque. Là où la chose se corse, c’est qu’ils ignorent totalement comment combler ce vide en eux – car ce n’est jamais agréable, cette sensation de… De gouffre en soi-même. Alors… Alors ils courent, ils courent pour trouver, ils cherchent en tous sens. Mais ils se trompent de voie…

- Comment cela ?

- Eh bien, regarde donc : ils se pressent, ils achètent autant qu’ils peuvent, ils se battent pour telle ou telle bonne affaire, ils se pavanent dans des voitures hors de prix, ils se figurent sans doute que plus ils déboursent pour s’offrir quelque chose et plus celle-ci sera susceptible de les satisfaire enfin. Mais à quoi bon ? Le vide est toujours là, alors ils reprennent leur course, ils se dépêchent… Regarde : certains se fondent dans des univers de luxure et de jouissance, croyant peut-être par ce biais enfin combler leur sens, enfin combler ce manque. Ils se droguent, se saoulent, fument, ou pire encore, tout pour oublier, tout pour se soustraire à cette faim terrible. Ils sombrent dans la déchéance, se détruisent toujours plus, mais continuent leur course folle…

- Et les autres, que font-ils ?

- Regarde : il y en a qui font mine de se résigner, comme cet homme que tu vois là, avec ses petites lunettes et son complet élimé. Renonçant à tout, ils se parquent derrière de petits bureaux dans des pièces étriquées, humbles et effacés, ils font comme si de rien n’était, comme si la faim ne les déchirait pas, eux aussi. En réalité, ils se mettent des œillères, pensant ainsi moins souffrir, et s’ils courent c’est pour oublier : ils courent après leur train, après leur bus, ils jouent les employés empressés, parce qu’ainsi, peut-être, le manque leur laisse un peu de répit. Et s’ils ne prennent plus la peine de regarder les étoiles, c’est simplement parce qu’ils savent très bien qu’un simple coup d’œil dans leur direction redonnera souffle à ce vide en eux. Alors ils courent… Ils courent…Jusqu’à la déchirure.

- La déchirure ? Que font-ils donc ?

- Les hommes se détruisent. Ils se détruisent pour échapper à la douleur du manque. Vois cette jeune fille, là, en bas : perçois ce regard de dégoût qu’elle adresse à son propre corps. Les hommes se détestent, les hommes se dégoûtent. Alors… Quand l’ivresse et les drogues n’ont pas encore eu raison de leur corps… Quand la routine dans laquelle ils se confinent leur pèse trop… Il peut arriver qu’ils se fassent mal, très mal, si mal que le ciel devrait en pleurer des larmes de sang. Certains se mutilent… D’autres ne mangent plus… Chacun malmène son corps, ce corps qui a l’infamie de contenir ce vide si douloureux. La dernière étape est le suicide… Tout pour échapper au manque, tout. Jusqu’à la dernière extrémité…

- Mais il n’y a donc pas un seul humain qui soit heureux ? Qui ait réussi à apaiser sa... Sa faim ?

- Si, bien sûr, il doit y en avoir… Il y a tout de même des hommes pour parvenir à comprendre, et à se satisfaire de ce qu’ils ont. Il y en a tout de même qui sont heureux de vivre, et qui perçoivent l’essentiel. Ceux-là comprennent enfin ce que tous ceux qui errent dans les rues ignorent… L’essentiel.

- Et qu’est-ce que c’est, l’essentiel ?

- L’essentiel, c’est que rien ne sert de courir. Courir sans cesse, vois-tu, fait perdre de vue ce qui pourrait réellement apaiser le manque. Ces humains pressés ne comprennent pas que prendre le temps d’échanger un sourire, un regard, peut leur faire beaucoup plus de bien que tout ce qu’ils peuvent aller s’empresser d’acheter avec cet argent qui leur brûle chaque jour davantage les doigts. Mais ils ne voient plus tout ça… Ils ne voient pas que l’éclat du soleil est un baume à leur cœur, ils ne voient pas qu’un rire d’enfant peut emplir tout entier le vide qui les consume ! Ils ne voient pas l’essentiel… Et ils ne prennent pas le temps de s’arrêter pour savourer la beauté qui demeure en éveil autour d’eux, et ils passent à côté de la vie sans même voir qu’ils courent désormais après leur propre destruction.

- Alors… Alors, les hommes sont perdus ?

- Non, je ne crois pas. Du moins, pas encore. Tu sais, je demeure persuadé que tant qu’il y en a pour conserver leurs rêves d’enfant… Tant qu’il y en a pour garder espoir… Et tant qu’il y en a pour être conscients de tout ce que je viens de te dire, alors rien n’est encore perdu.

oulaaaa
jpige rien, jariv pa a continuer a lire...
g tro la flemme keski mariv!!!


Bwarf en tout cas ta du courage pour faire dla philo alors ke lon a mm po philo en cour et ke c la matiere la plu soporifik en terminal

C'est pas vraiment de la philo... je vais pas me targuer d'être philosophe, quand même ^^". C'est plus un délire, ou un constat désabusé allié à une interprétation n'importe comment, au choix...

Sinon, désolée de t'endormir

Pourquoi tant de pessimisme ? C'est la tristesse qui te pousse à écrire ?

Sinon c très bien. moi en tk j'aime bien le style. continue de publier tes oeuvres surtout.

C'est vrai que les écrits que j'ai mis ici ne sont pas très gais... Faudra que j'en cherche des plus joyeux, mais à vrai dire je doute d'en trouver. Ou en tout cas ils ne seront pas très bien... Mais je vais chercher, promis

Sinon, j'écris suivant mon état d'esprit, et c'est vrai que lorsque je me sens mal j'ai particulièrement besoin d'extérioriser tout ça au moyen de l'écriture, donc ceci explique sans doute cela.

Y a quelqu'un ? Pas très animé le forum ces derniers temps ^^".

Bon, j'ai réussi à en trouver un qui ne soit pas triste... Euh, après relecture, je dirais qu'il l'est un peu, mais si peu... Le voici tout de même .

Ah, je vous entends déjà vous moquer. Ne niez pas, je sais comment sont les humains, croyez-moi, j’ai longtemps vécu avec eux… Je le sais bien, il y a plus classieux comme nom de chien que ce Médor vu, revu, usé et décoloré, et je sais également, par les poils de mes ancêtres, ce qu’un Médor évoque pour vous. Médor, c’est le clébard, le bâtard, le corniaud, le sac à puces en somme. Dans la catégorie des incontournables, j’aurais pu m’appeler Rex. Cela a tout de même davantage de gueule… Oumpf, pardonnez ma vulgarité, mesdames, l’habitude, sans doute… Le gamin de la famille chez qui j’ai vécu faisait du latin, et il m’a un jour dit que rex voulait dire roi. C’est sûr, ce n’est pas Médor qui pourrait être souverain ! Au fond, j’aurais très bien pu m’appeler Bethoveen, après tout… Ne riez pas, j’ai un certain sens de la mélodie, les voisins en parlaient souvent à mes maîtres… Oh, rien de bien spectaculaire, mais j’animais un peu le quartier, il était si triste, si morne sans cela.

Ouah… Attendez une minute… Je rembobine ce que je viens de dire. Oui, c’est bien ça… J’ai prononcé ce mot infâme et infâmant : maîtres. Avouez tout de même que c’est faire preuve d’une belle présomption que de s’affirmer maîtres de telles ou telles créatures : je reconnais bien là la vanité humaine. On ne s’approprie pas un cœur, il faut attendre qu’on nous l’offre. Il est facile de dire « mon chien », mais ne pourrais-je pas tout aussi bien dire « mes humains » ? Allons bon, il faudra que quelqu’un m’explique pourquoi il paraît normal de déterminer dès le départ de quelle extrémité de la laisse se trouve « l’être supérieur » ! Comment ? Je m’emporte ? Certes, mon poil se hérisse, mais ne le prenez pas pour vous… Reum… Les humains… Je les connais, mais je ne les ai jamais vraiment compris, et ce n’est pas faute d’avoir essayé… Sans doute une telle perception se trouve-t-elle bien au-delà du misérable cerveau d’un Médor – mais non, je ne me vexe pas…

Oh, j’étais plutôt bien dans ma famille… Un coussin à moi, le boire et le manger, un jardin où m’ébattre, quelques promenades, des câlins… Il était tendre mon p’tit bonhomme, au début ; je sais que c’est lui qui a voulu un chien, sans doute m’a-t-on marchandé contre un 15/20, peut-être 17 – 20 c’est encore trop pour un Médor comme moi. Ils sont venus me chercher, le père et la mère, dans le refuge où je me trouvais avec mes frères et sœurs… Abandonnés à la naissance, eh oui, pourtant je suis sûr que notre mère nous aimait ; c’est encore l’humain qui est venu mettre sa truffe – pardon, son nez – dans cette histoire, j’en mettrais ma queue à couper. Au début, la vie était plutôt agréable, ils m’aimaient bien, mes humains. Mais je crois qu’ils n’avaient pas compris qu’un chien, fût-il un pauvre Médor, prend de la place dans la maison, au moins autant que dans le cœur… J’ai vite senti une lassitude s’installer. Eh bien oui, les coussinets ne sont pas la seule partie sensible d’un chien, n’en déplaise à ceux qui me contrediront.

Et puis il est arrivé. Ils se sont extasiés devant ses yeux si verts, son poil si brillant, ses manières si délicates… Je le sais bien, tous les chats ne sont pas comme lui, mais pour moi il était et reste le mal fait animal. Il fallait le voir me lorgner de son regard hautain et me faire en douce les pires torts. A la fin, j’en devenais fou… Grr… Je m’irrite encore à ce seul souvenir. Et finalement, j’ai repris ma liberté… Adieu coussin, collier, croquettes… Abandonné ? Vous rigolez... C’est… moi… qui suis parti… C’est moi… Une larme ? Mais non, de l’eau, juste de l’eau… De l’eau...

Allez, je ne suis pas à plaindre… Je me débrouille plutôt bien. Je ne suis pas de ces toutous larmoyants qui supplient « Adoptez-moi ! »… Cette vie me convient plutôt pas mal, foi de mes puces ! Hey, vous savez quoi ? Tout à l’heure, j’ai rencontré un humain, il avait l’air aussi perdu que moi… Il m’a souri et m’a donné à manger, oh, trois fois rien, mais il en avait si peu pour lui-même que c’en était adorable… Je vais le rechercher, j’espère le retrouver… Cette ville n’est pas si grande… Et je lui offrirais bien mon cœur, à Lui.

ta réson ia personne....g meme la derniere replique en exos de phisik
en tt cas....

Je tire mon chapeau devant la déesse de l'écriture

lol ben c cool ia un dieu du bide est une déesse de l'écriture (a kan le rang special?mdr)

edit
OUAISSSSSS CA Y EST CENT MESSAGES!!!!

Déesse de l'écriture ? Hem, je n'en mérite certainement pas tant...

Mais merci en tout cas, chuis touchée